Image : Pornhub

Pornhub accusé de distribuer de la pornographie juvénile

Un texte dévastateur du New York Times a révélé que le site web pornographique montréalais Pornhub contient des vidéos montrant des viols, notamment de personnes mineures. Alors que des politiciens appellent à prendre des mesures contre le site, des compagnies mènent leurs propres enquêtes. 

L’enquête du chroniqueur Nicholas Kristof a eu l’effet d’une bombe. Kristof rapporte de nombreux témoignages au sujet de l’utilisation de Pornhub, 10e site web le plus visité au monde, qui servirait à diffuser de la pornographie juvénile, des vidéos provenant de viols ou filmés en cachette sans autorisation. On y retrouve notamment le récit d’une mère qui a retrouvé sa fille de 15 ans portée disparue dans 58 vidéos pornographiques hébergées par le site. Les personnes qui ont produit ce matériel ont été arrêtées, mais le site n’a reconnu aucune responsabilité et a conservé les profits réalisés grâce à la publicité sur ces vidéos.

Au Québec, le Parti libéral a appelé les gouvernements provincial et fédéral à prendre des mesures contre le site web, propriété de l’entreprise MindGeek, basée à Montréal (mais dont l’adresse officielle est au Luxembourg). On réclame que soient révisés tous les avantages fiscaux et crédits d’impôt dont bénéficie la compagnie. Par ailleurs, le parti demande à Justin Trudeau de créer une enquête sur la diffusion de vidéos contenant des crimes sexuels et d’appliquer les sanctions prévues par la loi.

De son côté, la société Mastercard a indiqué qu’elle mène sa propre enquête sur les révélations du New York Times. Si elles sont prouvées, cela entraînera des mesures immédiates de la part du géant du crédit, qui indique avoir une politique de tolérance zéro pour les actes criminels. Pour sa part, MindGeek nie les allégations et affirme avoir pris des mesures pour éviter que du contenu illégal se retrouve sur sa plateforme.
L’an dernier, le site de transfert d’argent PayPal a cessé ses opérations sur Pornhub après que le site ait procédé à des transactions sans sa permission. En 2016, deux des dirigeants de l’entreprise ont été sous enquête par l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour leur implication dans une affaire de manœuvres financières illégales.


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