Le plus récent rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) montre que le nombre de milieux de travail en situation d’éclosion a considérablement augmenté (30%), tout comme le nombre de cas de personnes contaminées dans ces milieux (35%). Le gouvernement Legault n’a annoncé aucune mesure pour réduire les cas en milieu de travail, il préfère plutôt blâmer ceux qui le critiquent en disant qu’ils nuisent au moral de la population.
Le nombre d’infections reliées aux milieux de travail est en hausse constante depuis six semaines, soit environ le début de la deuxième vague. Selon les données les plus récentes, ce sont 501 lieux de travail à travers le Québec qui sont présentement le théâtre d’éclosion. Ces chiffres ne tiennent pas compte des infections qui ont lieu dans les milieux de soins comme les CHSLD et dans le secteur scolaire, ce qui laisse croire à un nombre de milieux de travail atteints de la Covid-19 beaucoup plus important.
Le rapport de l’INSPQ confirme l’ampleur de l’éclosion dans les usines alimentaires. Le nombre de personnes infectées dans le secteur de l’abattage et de la transformation de viande a presque doublé. Le cas d’Olymel, où 110 travailleurs sont infectés, défraie la manchette. Malgré la demande des syndicats de fermer temporairement les usines pour assurer la santé des travailleurs, rien n’a bougé. Alors qu’il annonçait lundi la prolongation des mesures de confinement en zone rouge jusqu’au 23 novembre, le premier ministre n’a rien dit au sujet des milieux de travail.
Les partis d’opposition réclament plus de transparence de la part du gouvernement, notamment au sujet des données de la santé publique qui guident ses décisions. Le premier ministre Legault a affirmé que tout était transparent, tandis que la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, a accusé les partis d’opposition de nuire au moral de la population. Selon elle, critiquer les choix du gouvernement quand il s’agit de la Covid-19 est « irresponsable ».