Photo : Wikimedia Commons

L’acquittement d’un policier après la mort d’un homme noir à Ottawa passe pratiquement inaperçu

Le policier de la ville d’Ottawa Daniel Montsion a été reconnu non coupable, mardi, des accusations portées contre lui à la suite de la mort d’Abdirahman Abdi en juillet 2016. Cette décision, survenue alors qu’une controverse à l’Université d’Ottawa occupe les médias, est restée secondaire dans l’espace public québécois.

Le 24 juillet 2016, Daniel Montsion a participé à l’arrestation d’Abdirahman Abdi, un Canadien d’origine somalienne qui avait fui la guerre civile dans son pays et qui souffrait de problèmes de santé mentale. Selon la Couronne, les coups de poing qu’aurait infligés l’agent de police à la tête d’Abdirahman Abdi lors de l’arrestation auraient mené à sa mort. L’agent de police faisait face à des accusations d’homicide involontaire, de voie de faits graves et d’agression armée.

Au terme d’un procès commencé en février 2019, le juge Robert Kelly a justifié l’acquittement de Daniel Montsion en disant que la Couronne n’avait pas prouvé hors de tout doute raisonnable la culpabilité du policier pour chacun des trois chefs d’accusation. L’avocat de la famille de M. Abdi a exprimé la déception de celle-ci face au système de justice et à la façon dont les problèmes de santé mentale sont traités au pays.

En même temps qu’avait lieu l’acquittement de Daniel Montsion, une controverse a éclaté à l’Université d’Ottawa à propos de l’usage d’un mot dans une salle de classe. On trouve près de 170 mentions du nom de la professeure à temps partiel impliquée dans cette controverse dans les médias québécois au cours de la dernière semaine. Le nom de M. Abdirahman Abdi, quant à lui, n’est mentionné qu’une vingtaine de fois et ce surtout dans les médias de la région d’Ottawa-Gatineau.


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