Photo : Wikimedia Commons

Le lock-out chez Jean Coutu commence à faire mal dans les succursales

Le lock-out décrété par la direction de Jean Coutu le 24 septembre dernier contre les employés de son entrepôt de Varennes commence à avoir des répercussions dans les succursales. Certaines ordonnances sont renouvelées pour des durées plus courtes, et les tablettes se dégarnissent dans certaines succursales.

Selon un reportage de Radio-Canada, des médicaments comme les pilules contraceptives ne sont fournis que pour un mois à la fois, alors qu’en général, ce genre d’ordonnance peut être renouvelé pour plusieurs mois d’un coup. Le fait d’avoir 700 employés d’entrepôt en arrêt de travail forcé ralentit la cadence de l’approvisionnement de différents produits, y compris certains médicaments. 

Pour remplacer ses employés en lock-out, Jean Coutu fait appel notamment à ses travailleuses de bureau. Celles-ci font des journées de plus de 16 heures en plus de manipuler des produits dangereux pour lesquels elles n’ont aucune expérience.

Le syndicat accuse la partie patronale de mener des « négociations de façade ». Jusqu’à maintenant, rien n’a avancé au chapitre des demandes les plus importantes pour les travailleurs, qui veulent des protections contre le recours à la sous-traitance. La direction de Jean Coutu a également coupé l’assurance-médicaments dont bénéficiaient ses employés pour faire pression sur eux en pleine pandémie. 

Afin de relancer les pourparlers, le syndicat a déposé une contre-proposition samedi dernier devant le conciliateur. Une nouvelle ronde de négociation a commencé aujourd’hui et devrait se poursuivre jusqu’à vendredi.


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