À peine trois semaines après la rentrée scolaire, plusieurs enseignantes ont quitté la profession et d’autres pensent le faire. Les nouvelles règles sanitaires à appliquer dans les écoles s’ajoutent à une tâche déjà pénible, et cela risque d’aggraver la pénurie actuelle dans la profession.
Moins d’un mois après la rentrée scolaire, les profs se sentent «comme en décembre», relate la présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal, Catherine Beauvais-St-Pierre. Depuis de nombreuses années, des conditions de travail jugées pénibles sont dénoncées. Mais cette année, de nouvelles tâches viennent s’ajouter, comme faire respecter la distanciation sociale entre élèves ou bien s’assurer que les mesures d’hygiène prônées par la Santé publique soient suivies. Pour plusieurs, c’en est trop: elles préfèrent démissionner plutôt que continuer dans ces conditions.
Les démissionnaires sont très souvent des personnes nouvellement arrivées dans le métier. Au Centre de services scolaire de Montréal, il y a eu moins de démissions à l’été 2020 qu’à l’été 2019. Mais, les démissionnaires sont plus jeunes cette année : 38% ont moins de 5 ans d’expérience, alors que c’était 19% l’an dernier.
À l’heure actuelle, la pénurie de profs est déjà grave : de nombreuses écoles embauchent des personnes qui n’ont aucune qualification pour enseigner. Le gouvernement affirme faire des efforts pour combler le manque. Mais, à ce jour, rien n’a été fait pour améliorer les conditions de travail, alors que c’est la principale raison de la démission des enseignantes. Le gouvernement n’offre que de modestes augmentations de salaire aux employés de la fonction publique et rien n’a été annoncé au sujet des conditions de travail.
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