Photo : Jeff Hitchcock | Flickr (Licence CC BY 2.0)

Les patrons de Dollarama se versent des millions $ après une année à enfreindre les consignes sanitaires

Les hauts dirigeants de Dollarama se sont accordé des salaires records en 2020. Or, l’entreprise a fait l’objet de nombreuses critiques et a même reçu plusieurs amendes pour avoir refusé de respecter les mesures sanitaires obligatoires, mettant en danger ses employés.

Les cinq membres les plus haut placés de la direction de Dollarama ont touché ensemble un salaire total de 13,37 millions $ pour l’année 2020. Cela représente une augmentation de 39% par rapport à leur rémunération globale de 2019, qui s’élevait à 9,65 millions $.

Tous les administrateurs ont gagné au-dessus d’un million $, mais plus de la moitié du montant total est allé à Neil Rossy, président et chef de la direction de l’entreprise. Celui qui a été nommé à la tête de la compagnie par son père Larry Rossy, fondateur de Dollarama, a eu droit à 6,8 millions $ l’an dernier. Il s’agit d’une augmentation de près de 80% par rapport à l’année précédente.

Dans un document transmis aux actionnaires, M. Rossy se félicite de la manière dont lui et ses collègues ont géré la crise sanitaire dans les installations de la compagnie, affirmant que le conseil d’administration « ne pourrait pas être plus satisfait ».

Pourtant, Dollarama est de loin l’entreprise qui a reçu le plus d’amendes pour non-respect des consignes sanitaires en 2020 au Québec. Lors de l’inspection des magasins de la chaîne, 124 avis exigeant la correction de situations dangereuses ont été émis par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). En fin de compte, neuf magasins ayant malgré tout refusé de se conformer aux mesures ont reçu un total de onze constats d’infraction. Le gouvernement en était même venu à envisager la fermeture de Dollarama pour protéger la santé des travailleurs et des clients.

Par ailleurs, les généreuses rémunérations des patrons contrastent avec les difficiles conditions de travail des travailleurs dans les entrepôts de la compagnie. Ces conditions ont été vivement dénoncées à plusieurs reprises l’an dernier : maigres salaires, emplois instables, sécurité déficiente, etc.

Deux anciens employés chez Dollarama ont récemment témoigné de leur expérience dans les entrepôts de la compagnie.


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