Photo : Myriam Zilles / Unsplash

Trudeau renie sa promesse et bloque l’assurance-médicament pour tout le monde

Même s’ils ont promis un régime d’assurance-médicament lors des dernières élections, les libéraux fédéraux ont massivement voté contre le projet de loi du Nouveau parti démocratique (NPD) visant à le mettre sur pied. L’idée jouit pourtant d’une grande popularité et la pandémie démontre l’urgence de repenser l’accès aux médicaments des Canadiens.

Mercredi dernier, un projet de loi du NPD visant à établir un régime universel d’assurance-médicament a été défait après que les libéraux aient massivement voté contre. Ce projet de loi aurait pourtant permis au gouvernement de respecter une promesse faite en 2019. Il est également en phase avec de nombreuses études sur le sujet, dont l’une rédigée par un comité nommé par le gouvernement fédéral lui-même. L’idée d’une assurance-médicament universelle jouit aussi de l’appui de près de 80% des Canadiens, selon un sondage réalisé juste après les élections de 2019. Même 66% des répondants conservateurs y sont favorables.  

À moins d’avoir accès à un régime d’assurance à travers leur employeur ou de pouvoir payer des assurances privées, plusieurs Canadiens doivent choisir entre acheter des médicaments et subvenir à d’autres besoins essentiels. Depuis le début de la pandémie, cette situation s’est aggravée. La perte d’emplois, qui a surtout touché les travailleurs payés sous la moyenne nationale, qui se situe entre 28 $ et 32 $ de l’heure en 2020, laisse plusieurs personnes aux prises avec des dépenses plus élevées, et peu d’aide pour les couvrir. 

Le leader du NPD, Jagmeet Singh, a réagi au vote en accusant les libéraux d’ignorer un engagement qui remonte jusqu’à 1997. Ce n’est pas la première promesse que brise le gouvernement libéral au pouvoir depuis 2015. La vérificatrice générale a récemment critiqué le gouvernement pour avoir manqué à sa promesse de garantir l’accès à de l’eau potable salubre pour les collectivités des Premières Nations. Malgré l’engagement pris en 2015, 41 communautés n’ont toujours pas accès à de l’eau potable et certaines attendent depuis plus de dix ans.


Vous aimez nos publications?
Suivez Majeur sur vos réseaux sociaux