Photo : FAIRTou / Wikimedia Commons

Affaire Camara : la police dans l’eau chaude

Après avoir faussement accusé Mamadi III Fara Camara d’avoir attaqué un policier, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) essuie des critiques de toutes parts. Si bien qu’il a dû présenter des excuses officielles.

Plus tôt cette semaine, le SPVM avait arrêté et détenu pendant plusieurs jours M. Camara, en l’accusant faussement de tentative de meurtre contre un policier. Mais la preuve vidéo a montré que M. Camara était plutôt un simple témoin de la scène, et toutes les accusations ont dû être abandonnées.

Le directeur du SPVM, Sylvain Caron a fini par s’excuser à M. Camara en le disculpant de tout, mais il s’est aussi démené pour minimiser les agissements de ses policiers. Il n’a pas non plus voulu reconnaitre qu’il s’agissait d’un autre cas de profilage.

Or, de très nombreuses voix s’élèvent pour accuser le SPVM de profilage racial et d’avoir d’abord bâclé son enquête. C’est notamment le cas de la Ligue des Noirs du Québec (LNQ), qui dénonce un autre cas de racisme systémique. Max Stanley Bazin, le président de la LNQ, exige que le problème soit reconnu par ceux qui en sont responsables, pour qu’il puisse enfin être résolu.

« M. Camara a fait office de coupable idéal, par le simple fait qu’il est Noir et qu’il était sur place. Ça ne peut plus fonctionner comme ça. »

Max Stanley Bazin, président de la LNQ, en entrevue à La Presse

À la Ville de Montréal, la mairesse Valérie Plante de même que l’opposition officielle dénoncent le profilage au SPVM, et réclament une enquête indépendante. Le torchon brûle entre l’administration Plante, qui veut s’attaquer aux dérives policières, et la Fraternité des policiers, qui considère que la mairesse fait de « l’ingérence » quand elle s’inquiète d’un potentiel cas de profilage.


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