Photo : Rubén Rodriguez / Unsplash

Des enseignantes victimes de violence intentent un recours collectif

Des enseignantes victimes de violence dans le milieu où elles enseignent ont décidé d’intenter un recours collectif contre le gouvernement du Québec. Elles jugent que les mécanismes en place sont insuffisants pour régler les cas dont elles sont victimes.

Deux enseignantes rencontrées par Radio-Canada estiment que le gouvernement ne les protège pas suffisamment contre la violence qui existe dans les écoles. L’une d’elles, Geneviève Groleau, a subi de la violence verbale et physique en classe ainsi que de la violence psychologique de la part de membres de la direction de son établissement. Cela l’a poussée à quitter la profession. L’autre, Héloïse Landry, est en arrêt de travail et reçoit des soins psychiatriques en raison de harcèlement de la part de la direction et de son syndicat. Elles pensent ne pas être seules :

« entre 2012 à 2015, près de 2300 cas d’agression physique ou de violence psychologique à l’endroit des enseignantes par des élèves ont été identifiés à travers les écoles du Québec »

Documents déposés à la cour par les plaignantes

Pour l’instant, elles ont déposé une requête de recours collectif au tribunal. Elles sont en attente de la réponse du juge, mais si elles sortent victorieuses, elles réclament un montant pouvant atteindre 3000 $ pour chaque enseignante prenant part au recours. Elles sont conscientes que c’est une somme modeste, mais leur intention est surtout d’amener un changement au ministère de l’Éducation.

Le harcèlement en milieu scolaire n’est pas le seul enjeu sur lequel le gouvernement est appelé à agir. Selon la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente des milliers de professeurs entre autres, le réseau d’éducation est en crise, alors que la pandémie a aggravé une situation déjà difficile du côté des conditions de travail.  Depuis quelques semaines, les syndicats d’un peu partout au Québec se dotent de mandats de grève pour forcer le gouvernement à changer les choses.


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