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Plus de 360 experts appellent les gouvernements à écouter la science et critiquent leur négligence

Une lettre ouverte parue lundi et signée par 363 experts demande aux gouvernements de reconnaître que la Covid-19 se transmet par aérosols afin de mieux combattre la pandémie. Insatisfaits de ce qu’ils jugent être de la négligence de la part des décideurs, ils proposent des pistes de solution à mettre en place rapidement.

Lundi, un groupe de 363 médecins, scientifiques, spécialistes en santé et sécurité au travail, ingénieurs, infirmières et autres experts ont fait paraître une lettre où ils appellent les autorités de santé publique du Canada, du Québec et des autres provinces à mieux combattre la Covid-19 :

« Nous vous demandons instamment de mettre à jour les directives provinciales sur la COVID-19, les réglementations relatives aux milieux de travail et les communications publiques, afin de rendre compte de ce que nous dit la science, à savoir que la COVID-19 se transmet par aérosols. »

Signataires de la lettre

En effet, jusqu’à maintenant, les gouvernements n’ont pas officiellement reconnu la transmission de la Covid-19 par aérosols. Les experts jugent que le niveau d’information transmis par les gouvernements est « déficient » de ce côté. Et il est encore plus urgent de corriger le tir car l’hiver amène les gens à concentrer leurs activités à l’intérieur. Jusqu’à maintenant, les gouvernements, aussi bien du Canada que du Québec, ont négligé les enjeux liés à la ventilation des écoles et milieux de travail, selon les experts. Ils appellent donc à mettre à jour les directives, à communiquer celles-ci de manière claire, à vérifier et mettre à niveau les systèmes de ventilation des édifices publics et à embaucher des experts en ventilation, entre autres.

À l’heure actuelle, 39% des éclosions actives proviennent de milieux de travail. Les seules directives sanitaires qui les concernent spécifiquement ne s’appliquent que pour la durée du congé des fêtes et jusqu’au 11 janvier. Pourtant, cela fait des mois que l’on sait que ce sont les milieux de travail les principaux lieux de transmission du virus, avec les écoles. À l’heure actuelle, le nombre de personnes hospitalisées se situe en-dessous du niveau du printemps 2020, mais « le pire est à venir » selon une microbiologiste et infectiologue du CHUM.


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