Image : CDPQ Infra

La Caisse de dépôt va-t-elle défigurer Montréal avec le REM?

La semaine dernière, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a annoncé la deuxième phase de son projet de Réseau express métropolitain (REM) pour l’est de Montréal. Depuis cette annonce, des voix se sont élevées pour dénoncer ses dimensions imposantes, en particulier au centre-ville.

Le projet du REM de l’est dévoilé mardi dernier prévoit qu’une grande partie de son parcours soit aérien. Cela signifie que les rails se trouveront à plusieurs mètres au-dessus du sol et seront portés par des piliers imposants. Ce sera le cas notamment sur le boulevard René-Lévesque au centre-ville et sur la rue Sherbrooke entre le boulevard Lacordaire et Pointe-aux-Trembles. 

Cette perspective inquiète plusieurs intervenants. D’abord, la taille des stations devrait atteindre l’équivalent de 4 ou 5 étages d’un édifice normal. En largeur, il ne restera que cinq mètres d’espace entre les stations et les façades des immeubles. Cela créera donc un environnement sombre pour les piétons et pour les personnes qui habitent ou travaillent dans les édifices à proximité. De plus, la hauteur des rails et des stations risque de créer une barrière visuelle bloquant la vue vers le fleuve et le Vieux Montréal.

Le REM a également été critiqué pour son tracé, qui n’a pas été établi par des experts de la planification des transports. Le but avoué de la CDPQ avec ce projet est de faire grimper la valeur des terrains à proximité du REM afin de faire du profit. Cela aura pour effet, entre autres, de dédoubler certaines infrastructures existantes (comme la ligne verte du métro) ou en construction (comme le service rapide par bus sur le boulevard Pie-IX). Le projet risque même de rendre désuète la ligne de train de banlieue de Mascouche, qui a coûté presque 800 millions $ et qui a été mise en service il y a six ans.


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