Photo : Assemblée nationale du Québec

Crise à la DPJ : l’ex-ministre Gaétan Barrette montré du doigt

La Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, présidée par Régine Laurent, vient de donner un avant-goût de son rapport qui est attendu pour le printemps. Les commissaires considèrent que les réformes menées par Gaétan Barrette lorsqu’il était ministre ont nui aux services destinés aux enfants.

La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a été affectée par les réformes lancées en 2015 par Gaétan Barrette, alors ministre de la Santé et des services sociaux dans le gouvernement de Philippe Couillard. Au nom de l’équilibre budgétaire, on a modifié les structures et coupé des postes, ce qui a nui à la capacité de décision et d’action des services à la jeunesse.

« Les modèles de gestion déployés dans les CISSS-CIUSSS se sont mal adaptés à la réalité des services à la jeunesse. La Direction de la protection de la jeunesse s’est retrouvée isolée, noyée sous une cascade de décideurs. Privé de soutien, les responsabilités, l’imputabilité et le rôle social du [Directeur de la protection de la jeunesse] se sont fragilisés. Notons également qu’il n’existe plus d’instance responsable et imputable du déploiement des bonnes pratiques. »

Régine Laurent, présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse

Les enfants autochtones ont été particulièrement affectés par la perte de leadership et d’imputabilité au sein du système. Bien que la Commission Laurent considère qu’ils sont surreprésentés parmi les cas de la DPJ, cela ne signifie pas pour autant qu’ils s’en sortent mieux. En effet, au début du mois d’octobre, deux jeunes garçons de la communauté de Wendake ont été tués par leur père, alors qu’au moins trois signalements avaient été faits à la DPJ dans les dernières années.

Les réformes de Gaétan Barrette sont également tenues en partie responsables du cafouillage dans les CHSLD lors de la première vague de la pandémie de Covid-19. Les lacunes qu’elles ont engendrées auraient mené à des nombreuses morts chez les patients.


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