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Malgré les milliers d’infections, le gouvernement ne considère pas le personnel de la santé à risque

Le ministre du Travail Jean Boulet a présenté sa réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) la semaine dernière. Dans celle-ci, il considère « faible » le niveau de danger pour les travailleuses du système de santé, ce qui suscite la grogne dans le milieu.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, plus de 13 000 membres du personnel du réseau de la santé ont été infectés, soit environ le quart de toutes les infections au Québec. Onze en sont morts. Malgré cela, la réforme de la LSST ne prévoit pas hausser l’indicateur de niveau de risque pour le personnel de la santé. C’est celui-ci qui détermine les mesures de prévention qui doivent être mises en place dans un secteur d’activité.

De plus, la nouvelle réforme ne considère pas non plus le haut risque pour la santé psychologique des personnes qui travaillent en santé, malgré les nombreux cas d’épuisement professionnel qui fragilisent le système en ce moment. Les syndicats qui les représentent demandent au gouvernement de refaire ses devoirs :

« Qu’est-ce que le Ministère ne comprend pas ? On a tiré les niveaux à pile ou face ? Avec cette catégorisation, certains milieux de travail auront moins de moyens qu’actuellement en matière de prévention. Il faut mieux protéger les travailleurs et travailleuses, pas les exposer davantage aux risques »

Daniel Boyer, président de la FTQ

En 2019, la CNESST a dénombré 11 535 réclamations pour le personnel médical. C’est presque deux fois plus que pour le secteur du bâtiment, qui a l’étiquette de risque maximale.


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