Photo : Assemblée nationale du Québec

Crise en santé mentale : le gouvernement refuse toujours d’offrir des soins psychologiques gratuits à tous ceux qui en ont besoin

Alors qu’il refusait jusqu’à maintenant de déployer des ressources supplémentaires pour combattre la crise en santé mentale qui affecte le Québec, le gouvernement vient d’annoncer 100 millions $ pour améliorer l’accès aux soins. Cependant, ces sommes annoncées ne sont pas récurrentes et ne permettent pas au réseau public de répondre à tous les besoins, ce qui suscite de vives critiques.

Pendant que 16 000 personnes au Québec sont en attente de recevoir des soins psychologiques, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a annoncé un investissement de 100 millions $ pour éliminer les listes d’attente. Cet argent servira entre autres à payer des psychologues privés pour diminuer la pression sur le réseau public. D’autres sommes iront à des organismes communautaires et à des équipes « sentinelles ». 

Toutefois, ces investissements ne sont que temporaires et devraient prendre fin vers 2022. Cette annonce laisse sur sa faim l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS). Sa présidente, Andrée Poirier, trouve que les mesures annoncées par le gouvernement sont insuffisantes :

« Ce n’est pas assez. Il faut multiplier et accélérer les pas, sinon nous ne surmonterons jamais cette crise. Les investissements en santé mentale annoncés aujourd’hui doivent non seulement devenir récurrents, mais ils doivent également être suivis par d’autres, et rapidement. »

Andrée Poirier, présidente de l’APTS

De plus, les problèmes d’accessibilité aux psychologues du réseau public demeureront importants. À l’heure actuelle, environ 37% de la population affirme avoir des symptômes d’anxiété, alors que 70% des professeurs ont vu leur santé mentale se dégrader depuis le début de l’année scolaire. Tous ces gens devront continuer à débourser des sommes importantes pour recevoir de l’aide. Pour cette raison, le porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois exige un investissement permanent pour le réseau public :

« La crise de santé mentale ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Il faut des investissements permanents pour embaucher massivement des gens dans le réseau public, pour que les gens qui ont besoin d’aide en aient rapidement. »

Gabriel Nadeau-Dubois, député solidaire de Gouin


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