Les 700 employés de l’entrepôt de Jean Coutu à Varennes sont en arrêt de travail forcé depuis le 24 septembre, et la direction de l’entreprise ne semble pas vouloir régler le conflit de sitôt. Elle emploie des briseurs de grève, une pratique illégale.
En fin d’avant-midi aujourd’hui, les employés de l’entrepôt de Jean Coutu à Varennes ont manifesté devant les bureaux du ministère du Travail. Ils dénoncent être jetés à la rue par leur employeur, en pleine pandémie, et être remplacés par des « scabs ». C’est la visite d’un inspecteur du Tribunal administratif du travail le 27 octobre dernier qui a confirmé ce dont plusieurs employés se doutaient. Le syndicat interpelle le ministre du travail Jean Boulet pour qu’il fasse cesser cette pratique illégale de la part du groupe Jean Coutu.
La direction de l’entreprise, propriété du Groupe Metro, est également accusée de faire traîner le conflit. Alors que les employés de l’entrepôt de Varennes demandent des salaires équivalents à ceux de leurs confrères de chez Metro, la direction juge cette demande déraisonnable. Elle avait quitté la table de négociation le 14 octobre, mais la révélation de l’emploi de briseurs de grève a forcé son retour à celle-ci.
À ce jour, aucun politicien n’a appuyé les travailleurs de Jean Coutu, à l’exception des députés de Québec solidaire. Les portes-paroles Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé sont venus les visiter lors d’une manifestation le 19 octobre dernier. Le 28 octobre, le député d’Hochelaga-Maisonneuve Alexandre Leduc a interpellé le gouvernement caquiste à ce sujet et, à son tour, est allé visiter les employés lors de leur manifestation d’aujourd’hui.