Les audiences publiques sur GNL-Québec, un projet de complexe industriel de gaz naturel liquéfié, reprennent aujourd’hui alors que plusieurs groupes de la société civile annoncent leur opposition. Le gouvernement de François Legault maintient son appui au projet malgré la déferlante de contestation.
Le Bureau d’audience publique pour l’environnement (BAPE) a reçu plus de 3000 mémoires – un record – à propos de GNL-Québec. Dans le sien, l’Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME) affirme que ce projet aura pour effet d’encourager l’industrie du gaz de schiste. Or, cette industrie est nuisible non seulement pour l’environnement, mais pour la santé humaine également. D’ailleurs, c’est justement à cause de l’augmentation de la production de gaz par fracturation hydraulique dans l’ouest canadien que le projet GNL-Québec a vu le jour.
Jeudi, la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES) annonçait que 48 associations représentant 300 000 étudiants ont pris position contre le projet. Cette même coalition était à l’origine de la grève pour le climat de septembre 2019, qui avait donné lieu à la plus grande manifestation de l’histoire du Québec.
Ces prises de position s’ajoutent à celles de 150 scientifiques, 127 universitaires, 40 économistes et 250 médecins et professionnels de la santé contre le projet. De plus, le projet annulera les efforts du Québec dans la lutte contre les changements climatiques et pourrait mener à la disparition des bélugas du Saint-Laurent. Malgré tout cela, le gouvernement de François Legault continue d’appuyer GNL-Québec avec enthousiasme.