Québec dépense des milliards dans un fonds inutile au lieu d’aider les gens touchés par la crise

Si le gouvernement cessait de verser de l’argent dans le Fonds des générations, il aurait plus d’argent pour redémarrer l’économie québécoise. Même s’il arrêtait complètement ces paiements, la dette publique diminuerait plus vite qu’après la crise de 2008.

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) vient de publier une étude montrant l’impact sur les finances publiques de la récession causée par la crise sanitaire. Pour relancer l’économie, les chercheurs recommandent de diminuer ou même d’arrêter les versements au Fonds des générations :

« En limitant de 50 % à 100 % nos versements au Fonds des générations, le Québec disposerait d’entre 1,2 G$ et 2,8 G$ de plus chaque année pour la relance économique. »

Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS

Cet argent supplémentaire pourrait ensuite être utilisé pour financer des programmes d’aide pour les personnes en situation difficile alors que la deuxième vague de la pandémie frappe le Québec. En redirigeant ces sommes pour aider la population, le poids de la dette diminuerait tout de même plus rapidement qu’après la crise de 2008. 

Actuellement, le Québec doit s’endetter pour effectuer ses versements au Fonds des générations, alors qu’il n’a aucune obligation de le faire. Si le gouvernement décide de continuer les versements, il sera éventuellement obligé d’effectuer des coupures dans les services publics pour respecter la loi sur l’équilibre budgétaire. Or, les réseaux d’éducation et de santé sont déjà près du point de rupture. Toute nouvelle coupure aurait donc des effets dévastateurs.


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