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CHSLD : le ministère de la santé maintient des pratiques qui ont mené à la mort de centaines d’aînés

Alors que le mouvement de personnel d’un établissement à l’autre a été l’une des principales causes des éclosions dans les CHSLD le printemps dernier, le ministère de la santé n’a toujours pas mis fin à cette pratique. L’inaction du gouvernement sur ce point fait craindre le pire au personnel de la santé alors que la deuxième vague de la pandémie de Covid 19 est bien commencée. 

Selon un reportage de Radio-Canada, des employés de CISSS et CIUSSS de la région de Montréal sont appelés à travailler dans des établissements différents, parfois durant la même journée. Certains sont même amenés à passer d’une zone chaude (contaminée) à une zone froide (non contaminée). Et la situation est semblable dans les CHSLD privés.

Le printemps dernier, le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, avait reconnu que les mouvements de personnel ont été « dévastateurs », surtout à Montréal. Comme les symptômes peuvent prendre un certain temps avant d’apparaître, plusieurs employés contaminés continuaient de se déplacer d’un établissement à un autre, propageant la Covid 19 sans le savoir.  Cela a provoqué une véritable crise dans les CHSLD, causant la mort de centaines de patients.

Au plus fort de la crise, la ministre de la santé Danielle McCann avait pourtant déclaré que de tels mouvements de personnel seraient dorénavant interdits. Or, le nouveau ministre de la santé, Christian Dubé, a multiplié les déclarations contradictoires mardi. Il a d’abord répondu à une députée qu’il ne signerait pas de nouveau règlement ministériel pour les interdire, puis il a écrit dans un courriel à Radio-Canada qu’« il est dans l’intention » de son ministère d’adopter un arrêté ministériel pour mettre fin à cette pratique.

En ce moment, les urgences des hôpitaux fonctionnent déjà à pleine capacité. De plus, le manque de personnel force des établissements à ne plus offrir certains services. Une nouvelle vague d’infection au sein du personnel pourrait mener le système de santé au point de rupture.


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