Un think tank proche du Pentagone considère que les États-Unis doivent intensifier leurs activités autour du globe afin de gérer la crise climatique. Le document insiste sur le fait que ces actions sont nécessaires pour protéger la sécurité nationale des États-Unis, pourtant l’Armée américaine est elle-même un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde.
Dans un rapport publié le 29 juin dernier, le Center for Climate and Security enjoint les États-Unis à développer et intensifier leurs activités afin de prendre un rôle de première ligne dans la lutte contre la crise climatique. Selon le document, une telle approche est nécessaire à la préservation de la « sécurité écologique » des États-Unis et du monde. Il est aussi recommandé que la surveillance et « la mise en œuvre de solutions » soient élargies pour inclure tous les domaines de l’activité humaine et non seulement le secteur énergétique.
Le Center for Climate and Security souligne que « toute la richesse ou le commerce est fondée sur des ressources et des services fournis par la nature » et qu’il faut donc considérer les pertes biodiversité comme « grave menace contre la sécurité » des États-Unis. Le document survient un peu moins d’un mois après que le président américain Joe Biden ait déclaré que les changements climatiques représentent la menace la plus importante à la sécurité des États-Unis.
L’Armée américaine participe activement aux changements climatiques. En effet, le Pentagone est le premier émetteur institutionnel de gaz à effet de serre au monde. Il pollue davantage que des pays industrialisés comme le Danemark, la Norvège ou le Portugal.