Tombes anonymes : des réponses sont réclamées

La découverte de 751 tombes anonymes mercredi dernier sur le terrain du pensionnat autochtone de Marieval, en Saskatchewan, continue de susciter de vives réactions. Pour plusieurs, le gouvernement fédéral et les gouvernements des provinces doivent poser des gestes concrets pour appuyer les peuples autochtones et faire enquête sur ce que beaucoup considèrent être un génocide culturel.

Jeudi dernier, la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN) a annoncé la découverte de 751 tombes anonymes près du pensionnat autochtone de Marieval en Saskatchewan. La triste découverte survient moins d’un mois après que les restes de 215 enfants aient été trouvés près d’un autre ancien pensionnat, à Kamloops en Colombie-Britannique.  

Le chef de la FSIN, Bobby Cameron, pense que les tombes trouvées au pensionnat de Marieval ne sont qu’un début. Il s’attend à plus de découvertes semblables et a demandé une aide concrète du fédéral et des provinces pour trouver tous les autres sites. Il a aussi demandé qu’une enquête soit menée sur ce génocide. Cadmus Delorme, chef de la Première Nation de Cowessess, a, quant à lui, critiqué les interventions « superficielles » du gouvernement fédéral auprès des premières nations. Selon lui, les gouvernements sont lents et bureaucratiques quand vient le temps de régler les problèmes des premières nations.

Pour sa part, la porte-parole de Québec Solidaire, Manon Massé, a fait écho à ces appels à poser des gestes concrets. Selon la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, ces 751 tombes sont « un exemple accablant » qui renforce la pertinence de parler d’un génocide commis par le Canada à l’endroit des peuples autochtones. Elle a aussi demandé au gouvernement de la CAQ d’assurer que chaque communauté autochtone du Québec soit en mesure de mener ses propres fouilles.


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