Photo : Alexander Sinn / Unsplash

Comment préserver la valeur sociale des données informatiques

L’accès aux données informatiques doit être donné en priorité aux personnes et aux organisations qui en ont le plus besoin, selon un groupe d’experts. Les règles actuelles favorisent plutôt quelques géants de la technologie qui recueillent des données et s’accaparent la valeur de cette information. 

Selon un rapport de IT for Change et de la fondation Friedrich-Ebert, la gestion des données informatiques repose sur un système qui favorise les grandes compagnies technologiques au détriment du public et des gouvernements. Ce système doit, selon les auteurs, être repensé pour que la société puisse elle aussi bénéficier de la collecte massive de données.

Même s’il existe présentement des lois imposant l’anonymisation des données et la protection de la vie privée, ces règles s’attaqueraient, selon les auteurs du rapport, au mauvais problème. En effet, elles ne font rien pour empêcher la consolidation d’un monopole des grandes compagnies de technologie sur l’exploitation des données informatiques.  

Même si les données informatiques sont considérées comme étant une « ressource gratuite accessible à tous », les grandes compagnies comme Facebook, Amazon, Apple, Netflix et Google peuvent empêcher les gens d’y avoir accès puisqu’elles sont propriétaires des outils utilisés dans la collecte et dans le traitement des données, comme des algorithmes et des logiciels. Résultat, personne n’y a accès, et ce même si le public et les gouvernements et autres acteurs sociaux pourraient les utiliser à des fins plus constructives que ces monopoles. 

Selon les auteurs du rapport, il faut plutôt penser les données comme un bien commun, qui appartient à la collectivité. Dans le système actuel, les grandes compagnies privatisent des données qui contiennent de l’information pouvant avoir une immense valeur sociale. Les auteurs mettent en garde contre cet état de fait, qui à terme pourrait complètement empêcher le public de bénéficier des retombées de la collecte de données. 

Parmi les modèles alternatifs proposés dans le rapport, on recommande par exemple que les administrations publiques recueillent et analysent les données de leurs citoyens et citoyennes. 


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