Denise Bombardier et Québecor ont fabriqué de toutes pièces « l’affaire Camille Laurin »

Plusieurs chroniqueurs de l’empire Québecor ont répandu un faux scandale, affirmant que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait refusé de baptiser une promenade en l’honneur de Camille Laurin parce qu’il s’agit d’un « homme blanc ». Or, l’histoire était fausse du début à la fin.

Pas moins de six chroniqueurs de Québecor ont dénoncé le fait que Valérie Plante aurait refusé la désignation d’une voie piétonne Camille-Laurin, située sur le nouveau campus MIL de l’Université de Montréal. Ils ont tous prétendu que la mairesse Plante avait bloqué la nomination au nom de la « diversité », parce que M. Laurin, ancien ministre péquiste et concepteur de la Charte de la langue française, était « un homme blanc ».

C’est d’abord Denise Bombardier qui a propagé la fausse nouvelle, relayée dans trois chroniques successives. Elle a rapidement été suivie par Richard Martineau, Benoît Dutrizac, Normand Lester et d’autres.

Or, toute cette histoire est fausse, révèle une chronique de La Presse. Le rejet initial de la demande n’était pas lié à l’identité « d’homme blanc » de Camille Laurin. De même, la mairesse Plante n’avait rien à voir avec cette décision administrative. Au contraire, elle est intervenue mardi pour annoncer que la promenade en question serait bel et bien nommée Camille-Laurin.

C’est le comité de toponymie de la Ville qui avait d’abord conseillé de rejeter la nomination, simplement parce qu’il existe déjà une rue Camille-Laurin à Montréal, dans Pointe-aux-Trembles. Une école et un édifice gouvernemental portent aussi le même nom sur l’île de Montréal. Malgré tout, Valérie Plante a finalement choisi de ne pas suivre la recommandation du comité de toponymie, vu l’importance historique de Camille Laurin.

Les fausses informations répandues par Mme Bombardier et ses collègues sont donc parfaitement contraires au véritable déroulement des faits. Valérie Plante s’est dite préoccupée et déçue que personne n’ait contacté son bureau pour connaître la situation réelle.

Ce n’est pas la première fois que les chroniqueurs de Québecor contribuent à la désinformation en fabriquant de faux scandales. Par exemple, il y a quelques années, Lise Ravary avait faussement affirmé qu’un drapeau de l’État islamique avait été brandi dans une manifestation contre le racisme à Montréal. Elle s’était mérité un blâme du Conseil de presse.


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