Image : CPAC

Les mauvais choix de Legault responsables de la gravité de la troisième vague

Le va-et-vient du gouvernement Legault entre la détente et le renforcement des mesures sanitaires a contribué à aggraver la troisième vague, selon plusieurs intervenants. Le premier ministre ferait aussi fausse route en blâmant les comportements individuels et les rassemblements illégaux, alors qu’il tarde à agir contre la grave contagion au travail et dans les écoles.

Ce sont les mauvaises décisions sanitaires du gouvernement Legault qui expliquent la force avec laquelle la troisième vague de la pandémie frappe actuellement le Québec, selon des observateurs du milieu de la santé ainsi que les partis d’opposition.

Le premier ministre Legault a voulu plaire en offrant des assouplissements depuis la mi-mars, alors même que les cas augmentaient rapidement un peu partout dans le monde et que la menace des variants était bien connue. Le gouvernement a par exemple ordonné le retour en classe à temps plein pour les élèves du secondaire dans les zones oranges et rouges, alors que des médecins recommandent plutôt la fermeture immédiate des écoles. Si les écoles ont finalement été fermées au début du mois à Gatineau et dans la région de Québec, elles demeurent ouvertes à Montréal.

L’alternance constante entre le relâchement et le resserrement des mesures sanitaires a aussi engendré « de la confusion et de la frustration » et a contribué à « un certain relâchement », selon l’Association médicale canadienne. À l’Assemblée nationale, tous les partis d’opposition déplorent l’incohérence de la gestion de crise de la CAQ, accusant le premier ministre de jouer au « yo-yo ».

Par ailleurs, le choix des derniers resserrements annoncés par le gouvernement Legault soulève de nombreuses critiques. Le retour du couvre-feu à 20 h, par exemple, est remis en question par l’opposition, qui doute de sa pertinence alors que plus des trois quarts des éclosions ont lieu à l’école et au travail. « Le couvre-feu n’aura strictement aucun impact à cet égard », déplore Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire.

Autant pour l’opposition que pour les experts en santé, François Legault devrait cesser de blâmer les citoyens pour la crise et mettre en place des mesures sérieuses pour bloquer la contagion là où elle se trouve. Un dépistage massif dans les lieux à risque est demandé, notamment grâce aux tests rapides, de même que la fermeture des écoles et l’installation d’une meilleure ventilation dans les classes lors de la réouverture.


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