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Les femmes s’occupent toujours plus des tâches domestiques, selon Statistique Canada

Dans les couples hétérosexuels canadiens, ce sont encore les femmes qui prennent le gros des tâches ménagères. Par ailleurs, elles sont plus nombreuses que les hommes à se dire insatisfaites de la répartition du travail domestique.

Selon une récente enquête de Statistique Canada, dans la majorité des couples au pays, ce sont les femmes qui assument la plus lourde responsabilité pour la préparation des repas (56%) et pour la lessive (61%). C’est encore près de la moitié des foyers où le ménage incombe d’abord aux femmes (46%). De même, dans le tiers des maisonnées, la vaisselle (33%) et l’épicerie (36%) reviennent surtout aux femmes.

Quant au soin des enfants, il est aussi courant que les femmes s’en acquittent davantage que les hommes : c’est le cas dans plus du tiers des ménages. L’aide aux devoirs est tout particulièrement sous la responsabilité des femmes (dans 42% des familles).

Les travaux extérieurs sont les seules tâches domestiques où c’est l’homme qui occupe le rôle central dans plus de la moitié des couples du pays.

Graphique 1 Répartition des tâches ménagères au sein des couples, 2017

Le nombre de ménages qui déclarent partager également le travail domestique est néanmoins en hausse dans les dix dernières années.

Dans les ménages interrogés par Statistique Canada, les femmes sont quasiment quatre fois plus nombreuses que les hommes à se dire insatisfaites de la répartition des tâches domestiques (9,7% contre 2,6%). Elles sont aussi moins nombreuses à se montrer satisfaites (76% contre 88%). Les femmes sont encore plus susceptibles de s’affirmer insatisfaites lorsqu’elles travaillent à l’extérieur de la maison ou lorsqu’elles ont des enfants de moins de 15 ans.

Avec la pandémie et le confinement à domicile, le partage des tâches parentales a continué de se faire détriment des femmes : celles-ci se sont par exemple retrouvées à assurer la plus grande part de l’enseignement à la maison. Cela s’ajoute au fait que les femmes ont été plus durement touchées que les hommes par la crise sur le marché du travail.


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