Biden veut augmenter l’impôt des entreprises de 33% et invite les autres pays à l’imiter

En augmentant leurs impôts et en luttant contre l’évasion fiscale, le gouvernement démocrate compte forcer les compagnies américaines à contribuer à une relance économique plus juste. Les États-Unis veulent aussi s’entendre avec les autres pays pour fixer un seuil minimal d’imposition des entreprises à l’échelle internationale.

L’administration Biden veut hausser le taux d’imposition des entreprises pour le faire passer de 21% à 28% (une augmentation du tiers) et ainsi faire entrer 300 milliards $ supplémentaires dans les coffres de l’État. Il s’agirait de la plus importante hausse du genre depuis plus de cinquante ans, mais elle ne suffirait toutefois pas à ramener l’impôt des entreprises à son taux d’avant la présidence Trump : c’est ce dernier qui l’avait fait passer de 35% à 21%.

Pour lutter contre l’évasion fiscale, l’administration Biden veut aussi doubler l’impôt sur les profits que les compagnies américaines enregistrent à l’étranger : elles devront payer au moins 21% d’impôt sur ces bénéfices, quitte à verser au gouvernement américain la différence entre ce qu’elles paient à l’étranger et ce nouveau seuil.

Le président Joe Biden s’est récemment indigné du fait que plusieurs des entreprises les plus riches du pays, comme Amazon, ne versaient pas un sou d’impôt fédéral, alors qu’« un pompier et une enseignante paient » leur part.

Toutes ces nouvelles mesures ont pour but de financer l’imposant plan de relance récemment adopté par les démocrates, qui comprend de vastes projets d’infrastructures, mais aussi des fonds pour l’aide alimentaire, le transport public ou encore la ventilation des écoles.

Les républicains de même que la Chambre de commerce des États-Unis s’opposent vivement à ces hausses d’impôt, prétendant qu’elles nuiront à l’économie du pays. « Il n’y a aucune preuve de ça », a rétorqué le président. La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a même expliqué que les mesures proposées contribueront à la prospérité des États-Unis, tout en s’assurant qu’elle profite à tout le monde.

De plus, Mme Yellen considère qu’il est essentiel que tous les pays du G20 s’entendent sur un taux minimal d’imposition pour les entreprises, pour « mettre fin à la course vers le bas » qui pousse les pays à diminuer constamment leurs impôts en vue d’attirer les compagnies chez eux. Cela devrait être discuté cette semaine lors d’une rencontre du G20, dont fait partie le Canada.


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