Image : Google Maps

La ville de Québec pourrait remporter le prix du pire arrêt d’autobus en Amérique du Nord

Un arrêt d’autobus situé en bordure de l’autoroute Charest, à Québec, a remporté la première manche d’un concours visant à trouver le pire arrêt d’Amérique du Nord. Cela survient alors que la nécessité d’améliorer le système de transport en commun soulève de vives discussions dans la capitale.

L’arrêt d’autobus du Réseau de transport de la Capitale (RTC) se retrouve en quarts de finale du concours des « Arrêts de bus les plus affligeants » (Sorriest Bus Stops), organisé par Streetsblog USA. Il a précédemment remporté haut la main les huitièmes de finale.

L’arrêt québécois, situé sur la rue Frank-Carrel, une voie de desserte de l’autoroute Charest, a été baptisé « Catastrophe chez le concessionnaire » (Québec’s Car Dealership Catastrophe) par les organisateurs du concours.

Les « stations » situées de chaque côté de la rue sont tout aussi inhospitalières l’une que l’autre.

D’un côté, l’absence de trottoir et la présence d’un garde-fou force les usagers à patienter les deux pieds dans une voie cyclable. De l’autre, un maigre espace gazonné peut accueillir les voyageurs, mais uniquement l’été, puisqu’il se transforme en banc de neige l’hiver venu. Il faut alors attendre directement dans la rue, où les véhicules peuvent circuler à 50 km/h.

Les arrêts sont desservis par la ligne 18, empruntée chaque jour par environ 1500 personnes, selon les données du RTC. La ligne 18 relie des pôles importants, soit d’un côté l’Université Laval et, de l’autre, le quartier Saint-Roch et la Gare du Palais.

L’arrêt de la rue Frank-Carrel est la seule station non états-unienne à s’être taillé une place dans le concours de Streetsblog, qui vise à sensibiliser le public et les autorités à l’importance d’un réseau de transport public de qualité.

Les débats sur le transport en commun sont au coeur de la vie politique à Québec depuis quelques années, notamment avec le dossier du tramway : le maire Labeaume cherche à faire avancer son projet de réseau de transport structurant, mais il doit faire face à l’opposition et à l’ingérence du premier ministre Legault.


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