Un gym de Québec, dont le propriétaire est connu pour son mépris des mesures sanitaires, a été le lieu d’une super-propagation lors de laquelle des dizaines de personnes ont été infectées. Le maire Labeaume a fortement exprimé son mécontentement, accusant le propriétaire d’avoir fait primer ses profits sur la santé publique.
Les gestionnaires du Mega Fitness Gym de Québec, qui ont méprisé toutes les mesures de précaution sanitaires, sont responsables d’une super-propagation de COVID-19 ayant touché au moins 120 personnes, dont le propriétaire de l’établissement, qui a été hospitalisé. La super-infection a favorisé la propagation de variants, en plus d’engendrer une vingtaine d’autres éclosions dans des lieux de travail. Le gym a été fermé mercredi par la Santé publique.
Le maire Régis Labeaume a réagi à la situation lors d’une conférence de presse où son exaspération était bien visible.
« Bravo, champions! Tout le monde a des beaux biceps, là, mais le monde est malade. »
Régis Labeaume, maire de Québec
Rien n’était fait pour éviter la contagion dans l’établissement, selon le CIUSSS de la Capitale-Nationale, qui l’a inspecté. Les employés n’avaient pas de protection adéquate, aucune vérification des symptômes n’était faite ni pour le personnel ni pour la clientèle, et on laissait les usagers s’entraîner sans respecter la distanciation.
« Qu’on n’essaie pas de nous faire croire qu’on a pris les précautions. Ben non, ce qui importe, c’est le cash. Il faut que l’argent rentre, je les comprends, mais là […] c’est plus de l’insouciance, c’est de la totale irresponsabilité. C’est grave, ça! »
Régis Labeaume
Le propriétaire du gym, Dan Marino, est bien connu pour sa tendance à minimiser la pandémie et pour sa fervente opposition aux mesures sanitaires de base. Sur sa page Facebook personnelle, il multiplie les fausses nouvelles et les publications ridiculisant ceux qui craignent la maladie ou qui portent le masque, suggérant que la crise actuelle est amplifiée, voire inventée par les médias.
En juin, il avait rouvert son entreprise malgré les interdictions en vigueur, affirmant que son gym était tout à fait sécuritaire.