Les projections financières pour les prochaines années sont peu brillantes, compromettant les perspectives d’avenir des jeunes générations, qui ne pourront pas se fier aux marchés pour étoffer leurs économies. Ce diagnostic est d’autant plus inquiétant que les jeunes d’aujourd’hui sont déjà moins riches que ceux qui les ont précédés.
Les jeunes du 21e siècle ne pourront pas compter sur les marchés financiers pour bénéficier de retraites comparables à celles de leurs grands-parents, selon une analyse réalisée pour la banque d’investissement Crédit suisse.
Les baby boomers ont été particulièrement choyés par les marchés, ayant pu compter sur des retours sur investissement d’en moyenne 6,4% par année depuis 1950 (en supposant un portefeuille composé de deux tiers d’actions et d’un tiers d’obligations). La génération X et les milléniaux ont connu des situations légèrement moins profitables, mais comparables.
Mais le futur des marchés est peu prometteur : les jeunes de la génération Z (nés entre 1997 et 2010) qui souhaiteraient tirer profit d’investissements financiers risquent de connaître des retours d’à peine 2% par année, donc trois fois inférieurs à ceux des générations précédentes.
Les économistes derrière l’étude concluent donc que les jeunes ne pourront pas espérer vivre une retraite aussi confortable que celles dont bénéficient leurs aînés, à moins qu’ils n’économisent beaucoup plus.
Or, cela pourrait être difficile, puisque le pouvoir d’achat est en pleine stagnation au Canada depuis quelques décennies : en effet, les salaires plafonnent, malgré la croissance soutenue des profits. À cela s’ajoutent les défis posés par la crise économique liée à la pandémie, qui a durement frappé les jeunes, plusieurs d’entre eux occupant des emplois plus précaires.