Photo : Aditya Romansa | Unsplash

Des étudiantes obtiennent un congé parental payé par leur université, une première au Québec

Les parents étudiants de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) pourront désormais prendre un congé pour s’occuper de leur tout-petit sans craindre de perdre leur rémunération. Cette nouvelle mesure vient pallier l’absence de programme de congé parental pour les étudiants du Québec.

Depuis mars, les étudiantes et les étudiants des cycles supérieurs de l’INRS peuvent prendre un congé parental tout en bénéficiant du soutien financier de leur établissement. La mesure, une première au Québec, vise tous les parents, peu importe leur genre et qu’il s’agisse d’une naissance ou d’une adoption.

Auparavant, les étudiants qui voulaient prendre un congé parental devaient compter sur l’aide de leurs professeurs, qui devaient eux-mêmes piger dans leurs fonds de recherche pour leur offrir un soutien. Cela signifiait moins d’argent pour la recherche, mais aussi des congés plus courts pour les nouveaux parents.

Les congés parentaux sont quasi inexistants pour les étudiants universitaires, qui doivent souvent interrompre leur parcours, perdant donc accès au soutien financier de même qu’aux différents services et droits offerts par leur établissement.

La Fédération étudiante de l’INRS se réjouit de l’instauration de cette mesure, qui était demandée par les associations étudiantes.

« Ce soutien permettra notamment aux étudiantes et aux étudiants de prendre un congé parental sans crainte de perte financière et sans causer de tort au financement de la recherche. »

Anas Bouslikhane, président de la Fédération étudiante de l’INRS

Toutefois, les étudiants en sciences sociales craignent d’être exclus. En effet, dans sa forme actuelle, le programme s’adresse seulement à ceux qui bénéficient déjà d’une rémunération versée par leur professeur : or, si ce genre de financement est la règle dans les programmes de sciences naturelles, il est quasi inexistant dans ceux de sciences sociales. 

Il s’agit d’un projet pilote en place pour un an, mais la direction de l’INRS compte déjà prolonger le programme, espérant aussi qu’il inspire d’autres universités à travers la province.


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