Photo : Assemblée nationale du Québec

Le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon serait encore actionnaire de compagnies qui font affaire avec le gouvernement

Malgré les blâmes de la Commissaire à l’éthique et à la déontologie, le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon serait toujours actionnaire de deux compagnies qui font affaire avec le gouvernement du Québec. Une nouvelle enquête sur les liens d’affaires du ministre est demandée par Vincent Marissal, député de Québec solidaire (QS) dans Rosemont, qui juge que le ministre bénéficie d’un laissez-passer.

Le député de QS Vincent Marissal croit que le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, ne s’est toujours pas conformé au Code d’éthique et de déontologie de l’Assemblée nationale. En dépit des blâmes de la Commissaire à l’éthique et à la déontologie Ariane Mignolet, le ministre détiendrait toujours des actions de compagnies qui font affaire avec le gouvernement du Québec, soit ImmerVision et White Star Capital Canada. M. Marissal a demandé à la Commissaire de faire de nouveau enquête afin de s’assurer que le ministre Fitzgibbon a respecté ses recommandations.

Selon le ministre Fitzgibbon, le fait que toute demande déposée par les compagnies dont il est actionnaire exige dorénavant un examen supplémentaire par le Conseil du trésor montre que le gouvernement prend les recommandations du rapport au sérieux. Selon M. Marissal, toutefois, l’imposition de cette mesure suggère plutôt une certaine indulgence à l’endroit du ministre.

« Le ministre Fitzgibbon s’est comporté comme un chauffard qui roule à 140 km/h sur l’autoroute, mais au lieu de le sanctionner et de le forcer à respecter les règles, le gouvernement de la CAQ a mandaté Sonia Lebel pour faire le chaperon sur le siège du passager. »

Vincent Marissal, député de Québec solidaire dans Rosemont

Cette indulgence ne semble toutefois pas s’étendre aux femmes qui occupent des fonctions ministérielles. Même si le ministre Fitzgibbon a reçu deux blâmes de la part de la Commissaire à l’éthique, il demeure en fonction et bénéficie d’un ajustement qui lui permet de conserver ses actions. Pourtant, en janvier 2019, MarieChantal Chassé a été remplacée par Benoit Charette au ministère de l’Environnement simplement à cause de problèmes de communication avec les journalistes. 


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