André Querry / Flickr (Tous droits réservés)

À bout, des enseignantes votent la grève générale illimitée

Excédées de porter le système à bout de bras, les enseignantes de deux syndicats en Montérégie et en Outaouais ont voté hier en faveur d’une grève générale illimitée. Cela donne le ton pour des votes à venir un peu partout au Québec.

Des enseignantes de deux syndicats affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) se sont prononcées hier en faveur d’une grève générale illimitée, à déclencher le 31 mai si le gouvernement s’entête à ignorer leurs demandes pour le renouvellement de leur convention collective.

Le Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY) et le Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais (SEO) représentent ensemble plus de 7000 membres et ont obtenu des taux d’approbation très élevés (92% au SEO et 75% au SEHY), ce qui envoie un signal clair à l’adresse du gouvernement Legault.

Les enseignantes demandent d’être mieux payées pour leur travail de plus en plus difficile, mais elles exigent aussi de meilleures conditions de travail de manière générale. Les tâches s’alourdissent, mais les moyens manquent pour les accomplir convenablement, explique Alina Laverrière, présidente du SEHY, en entrevue avec Majeur.

« Ça fait des années que le système d’éducation est en décrépitude. Le système est en péril en ce moment et les profs le portent à bout de bras. »

Alina Laverrière, présidente du SEHY

Les enseignantes s’épuisent et on en voit plusieurs partir avant l’heure, raconte Mme Laverrière : des jeunes profs quittent après quelques années, d’autres, plus agées, prennent des retraites anticipées, sans compter toutes celles qui doivent prendre des congés pour invalidité.

Après un an de négociations et des dizaines de rencontres avec le gouvernement, les enseignantes sont excédées de voir les discussions faire du sur-place. C’est pourquoi elles prennent les grands moyens.

« On n’arrive pas avec une grève générale illimitée sans avoir une bonne raison. On veut que ça bouge. »

Alina Laverrière, présidente du SEHY

Les deux syndicats qui ont dit oui à la grève hier donnent le ton pour d’autres votes qui doivent se tenir dans différentes régions du Québec après la relâche.


Vous aimez nos publications?
Suivez Majeur sur vos réseaux sociaux