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Pour éviter la dépendance aux pharmaceutiques, Québec solidaire propose que le Québec fasse ses propres vaccins

Les délais que connaît le Québec avant de recevoir des quantités adéquates de vaccin montrent la nécessité de créer une société d’État qui produirait aussi du matériel médical et des médicaments génériques. Cette société que Québec solidaire a nommé Pharma-Québec fait partie d’un vaste plan de relance pour sortir de la pandémie.

Le plan de relance économique de Québec solidaire, présenté hier, propose entre autres de créer Pharma-Québec, une société d’État ayant pour mandat de négocier les achats de traitements médicaux, de produire du matériel médical et de développer de nouveaux médicaments et vaccins. Selon le parti politique, la création d’une telle société d’État est une nécessité en regard de l’incapacité qu’a eu le réseau de la santé à gérer la pandémie. Pharma-Québec permettrait plus particulièrement de briser la dépendance du Québec aux marchés internationaux alors que la province importe présentement 73% de de ses produits pharmaceutiques. 

Au début de la pandémie, le gouvernement a été forcé de s’approvisionner à l’étranger en matériel de protection et s’est rapidement retrouvé face à des pénuries ou de la surenchère. De plus, l’absence d’infrastructure de production de médicaments et de vaccins laisse la province à la merci du marché pharmaceutique international. Le Québec doit donc payer des prix beaucoup plus élevés pour des vaccins qui tardent toujours à arriver en quantités suffisantes. La société d’État permettrait aussi de faire baisser le coût des médicaments en négociant leur achat et en produisant des versions génériques.

Le premier ministre Legault a lui-même déjà reconnu l’importance d’assurer l’autosuffisance médicale de la province. Toutefois, les solutions mises de l’avant par la CAQ pour remédier au problème se résument principalement à accorder de l’aide financière aux entreprises d’ici. Québec solidaire suggère plutôt de repenser le système de santé, qui n’a pas été en mesure de gérer la première vague, faute de ressources.


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