Dans un courriel envoyé au personnel, la direction d’une école du Centre de services scolaire (CSS) de la Région-de-Sherbrooke demande de ventiler au maximum les locaux pour éviter un « échec » au test de la qualité de l’air. Cette pratique a plutôt pour effet de fausser les résultats du test.
Le courriel, dont Majeur a obtenu copie, avertit le personnel de tests de CO2 imminents dans douze classes et fournit des instructions « pour s’assurer d’une optimisation de la circulation d’air (et diminuer le CO2). » Il est question de garder les portes ouvertes et de bien ouvrir les fenêtres le matin, le midi et durant les récréations. Ces gestes ont, selon le courriel, « un grand impact sur la réussite des tests et nous en sommes tous responsables ». On ajoute qu’un échec pourrait entraîner la relocalisation de certaines classes.
Pour le président du syndicat de l’enseignement de Sherbrooke, Richard Bergevin, ce qu’on propose de faire ici c’est le contraire de réussir un test de CO2.
Les problèmes de ventilation dans les écoles sont au premier plan depuis le début de la pandémie. Même s’il reconnaît la possibilité de la transmission par aérosols, le gouvernement Legault ne prend pas les moyens pour assurer la sécurité des élèves et du personnel enseignant selon plusieurs. Son plan de ventilation dans les écoles va à l’encontre de ses propres normes: il fixe la limite de C02 dans l’air à 2200 particules par million (ppm) même si les règles du ministère de l’Éducation prévoient des correctifs à partir de 1000 ppm.