Photo : Zbynek Burival / Unsplash

La Caisse de dépôt finance les énergies fossiles et perd des milliards $

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) poursuit ses investissements dans les énergies fossiles alors même que le secteur est en déclin. La Caisse essuie des pertes de plusieurs milliards $ depuis des années en finançant le réchauffement climatique.

Selon un rapport réalisé par la coalition Sortons la Caisse du carbone, les investissements de la CDPQ dans les énergies fossiles coûtent très cher aux Québécois. Depuis dix ans, les principaux investissements de la Caisse dans les grandes entreprises du pétrole et du gaz ont perdu 57,2% de leur valeur. L’année dernière a été la pire de la décennie, avec une chute de 30% et des pertes estimées à 2,4 milliards $.

La pandémie a donné un dur coup au secteur des énergies fossiles, mais son déclin est entamé depuis des années et risque de se poursuivre dans le futur. Par exemple, les véhicules neufs à essence sont déjà en perte de vitesse, et ils seront bannis dans différents États d’ici quelques années (2035 au Québec). Les placements dans le pétrole et le gaz sont voués à l’échec, comme le signalent depuis longtemps la coalition ainsi que d’autres acteurs du milieu.

Malgré les avertissements et les échecs successifs, la Caisse s’obstine à maintenir ses investissements dans le secteur. Elle continue par exemple de financer les sables bitumineux, ou encore une entreprise pétrolière comme Exxon, connue pour nuire à la lutte contre les changements climatiques. 

« En refusant d’écouter nos appels à désinvestir complètement des énergies fossiles, les dirigeants de la Caisse ont contribué à aggraver la crise climatique et ont littéralement troué le bas de laine des Québécoises et des Québécois. »

Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace, dans un communiqué au Devoir

Ce n’est pas la première fois que la Caisse de dépôt mise sur des projets ratés et polluants. En décembre dernier, la cimenterie McInnis, à Port-Daniel, a été vendue à perte à des intérêts étrangers après que la CDPQ ait investi un demi-milliard dans ce projet, qui est aussi le principal producteur de gaz à effet de serre du Québec.


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