Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, échoue à respecter ses engagements en matière de places en garderie. Il annonce un grand chantier pour réformer le réseau, alors qu’il suffirait d’augmenter le financement et de simplifier la création de places en CPE.
La pénurie de places en garderie s’aggrave au Québec : 50 000 familles attendent une place dans un service de garde, une augmentation de 8000 depuis l’arrivée de la CAQ au pouvoir. Le ministre Lacombe blâme le réseau pour son échec et annonce un chantier de plusieurs mois pour préparer une grande réforme. Mais selon les critiques, ce long projet est inutile et il faudrait simplement donner un véritable soutien aux services de garde pour surmonter le problème.
Le ministre Lacombe avait promis 15 000 nouvelles places dans les centres de la petite enfance (CPE) dans les deux dernières années, mais il n’en a livré que 2000. Pour l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), ce problème pourrait être très facilement résolu si le ministre simplifiait le processus de création de places, en mettant fin aux délais interminables et aux exigences toujours changeantes.
Selon Christine Labrie, porte-parole de Québec solidaire (QS) pour la famille, le ministre « cherche à se défiler » en organisant son chantier. En entrevue avec Majeur, elle insiste sur l’importance de débloquer des fonds pour donner aux garderies les moyens de leurs ambitions.
La pandémie a aussi forcé la fermeture de nombreuses garderies en milieu familial, ce qui a mis une pression supplémentaire sur tout le réseau. Mais pour les partis d’opposition, le ministre n’a pas réagi suffisamment à la crise, et son nouveau chantier ne fait que retarder les véritables solutions.