Le gouvernement Legault a discrètement autorisé la plus grande mine de graphite à ciel ouvert en Occident, dans Lanaudière entre le parc du Mont-Tremblant et le parc du Lac Taureau. Le projet, qui menace l’environnement et le tourisme, est dénoncé de tous côtés.
La semaine dernière, le gouvernement Legault a discrètement donné son autorisation à un énorme projet de mine de graphite à ciel ouvert dans Lanaudière, près de Saint-Michel-des-Saints. Le ministre Pierre Fitzgibbon avait promis d’attendre toutes les études environnementales exigées par le Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE), mais Québec n’a pas tenu parole. Dès juin 2021, la compagnie Nouveau Monde Graphite débutera les travaux pour la plus grande mine de son genre en Amérique du Nord et en Europe.
L’annonce a soulevé la colère de nombreux groupes. Le Conseil des Atikamekw de Manawan a fermement dénoncé le geste du gouvernement, rappelant que le projet minier n’avait aucune acceptabilité sociale dans la communauté et qu’il affectait son territoire ancestral. L’annonce « est un pas en arrière dans la réconciliation », affirme le Conseil.
La Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine! s’inquiète aussi des dangers environnementaux posés par la future mine. Selon la Coalition, le gouvernement ferme les yeux sur les 107 millions de tonnes de déchets miniers que produira le projet, dont des déchets acides qui risquent de se déverser dans les cours d’eau voisins.
La mine sera située entre le parc du Mont-Tremblant et celui du Lac Taureau, deux zones touristiques d’une très grande valeur pour la région, mais qui sont menacées par d’éventuels déversements. Cela inquiète plusieurs associations locales.
La Coalition exige que Québec respecte son engagement à modifier la désuète Loi sur les mines afin de mieux encadrer l’industrie. Il faudrait notamment élargir la définition des territoires incompatibles avec l’activité minière et assurer le respect des populations locales.