Photo : Anton Maksimov juvnsky / Unsplash

La France oblige les fabricants à afficher l’indice de réparabilité de leurs produits

Dans une première mondiale, la France oblige les fabricants d’appareils électroniques à indiquer au public à quel point leurs produits sont faciles à réparer. Il s’agit d’un premier pas dans le combat contre l’obsolescence programmée et d’un précédent important.

Depuis janvier, la France demande aux fabricants d’appareils électroniques d’afficher un indice de réparabilité. Cette note de 1 à 10 se base sur des critères tels que la facilité à démonter l’appareil et à obtenir des pièces de rechange. Cette mesure a notamment pour objectif de combattre l’obsolescence programmée, soit la création de produits avec une durée de vie prédéterminée qui force les consommateurs à en acheter de nouveaux. Des appareils plus faciles à réparer ont une durée de vie plus longue et donc un impact environnemental moindre.

Les fabricants ont tendance à rendre la réparation difficile, soit en limitant l’accès aux pièces de rechange ou en installant des verrous logiciels qui rendent inutilisable un appareil réparé par une tierce partie. Résultat : l’appareil défectueux doit souvent être remplacé. Or, la production d’appareils électroniques comme les téléphones intelligents et les ordinateurs portables demande beaucoup de ressources. Les appareils brisés sont rarement recyclés, ce qui augmente l’impact environnemental associé à leur remplacement. Avec l’indice de réparabilité toutefois, il est possible de faire un choix plus éclairé en privilégiant un appareil qui peut être facilement réparé.

Les groupes de défense du droit à la réparation espèrent que la loi française servira d’exemple à d’autres gouvernements et fera grandir le mouvement, qui a déjà des adhérents en Amérique du Nord. Au Québec, par exemple, un projet de loi visant à instaurer une « cote de durabilité », qui indique la durée de vie moyenne du produit, a été déposé en 2019. Le projet n’inclut toutefois pas d’indice de réparabilité.


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