Des employés de fast food tiendront une grève mardi prochain dans plusieurs villes américaines. Ils veulent faire pression sur l’administration Biden, alors que le nouveau président démocrate menace de ne pas hausser le salaire minimum, ce qu’il avait pourtant promis.
Aux États-Unis, cela fera bientôt onze ans que le salaire minimum fédéral est coincé à 7,25 $ US. Afin d’exiger qu’il passe enfin à 15 $, des travailleurs de grandes chaînes de fast food, comme McDonald’s, Burger King et Wendy’s ont annoncé une grève mardi prochain dans une quinzaine de villes.
Les grévistes veulent mettre de la pression sur le parti démocrate, afin qu’il respecte ses promesses. Le nouveau président, Joe Biden, s’était engagé à mettre en place le salaire minimum à 15 $, mais il menace maintenant de ne pas tenir parole.
La stagnation de leurs salaires depuis plus d’une décennie réduit de nombreux travailleurs, comme ceux des fast food, à une très grande précarité. Ils doivent travailler de trop nombreuses heures, et ne parviennent pas toujours à payer la nourriture et les factures, surtout les frais de santé, qui aux États-Unis ne sont pas couverts comme au Canada.
Un mouvement national pour le salaire minimum à 15 $ est enclenché depuis de nombreuses années aux États-Unis. Une campagne similaire existe au Québec, où le salaire minimum n’est que de 13,10 $, forçant de nombreuses personnes à vivre sous le seuil de la pauvreté. La CAQ ne propose qu’une hausse de quelques cents du salaire minimum, mais l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) calcule qu’il faudrait le hisser à 15 $ pour améliorer le sort de plus d’un demi-million de travailleurs.