Photo : Guilherme Cunha / Unsplash

Santé et sécurité au travail : unanimité contre la réforme de la CAQ

Les directions régionales de santé publique s’inquiètent sérieusement de la réforme proposée par le ministre du Travail, Jean Boulet, qui menace l’indépendance des évaluations des milieux de travail. Leurs critiques s’ajoutent à toutes celles déjà lancées par l’opposition, les syndicats et les groupes de défense des travailleurs.

Toutes les directions régionales de santé publique s’entendent pour dénoncer la réforme Boulet concernant la santé et la sécurité au travail, révèle La Presse. Leur principale crainte concerne l’indépendance des évaluations des milieux de travail. Avec le projet de loi 59, ces évaluations pourront être réalisées par des professionnels choisis et payés par l’employeur, plutôt que par des représentants de la Santé publique.

Cela ouvre la porte à des analyses biaisées et à des risques supplémentaires pour les travailleurs, s’alarme la Santé publique.

« Si elles ont le choix, les entreprises ne se tireront pas dans le pied! Pourquoi continueraient-elles d’inviter les experts de la Santé publique si leurs visites risquent de se traduire par des correctifs qui leur coûtent de l’argent? »

Le Dr Jean-Pierre Bergeron, retraité de la Santé publique de la Mauricie, à La Presse

Selon le Dr Bergeron, alors que le gouvernement et le ministre du Travail devraient plutôt rattraper le retard du Québec en matière de santé et sécurité, ils se plient aux demandes patronales et mettent en danger les travailleurs.

Dans les dernières semaines, la réforme Boulet s’est attiré des critiques de toutes parts. L’ensemble des partis d’opposition, de même que les syndicats ou encore les associations de travailleurs accidentés dénoncent une régression généralisée. Le projet de loi s’attaque notamment aux acquis sociaux des femmes, parce qu’il ne reconnaît pas les dangers liés aux emplois majoritairement féminins, ou encore parce qu’il porte atteinte aux droits des travailleuses enceintes.


Vous aimez nos publications?
Suivez Majeur sur vos réseaux sociaux