Photo : LandoVano / Wikimedia Commons

Transport en région : le gouvernement Legault cède au chantage de Keolis

Le gouvernement Legault offre dix millions $ aux compagnies de transport interurbain par autobus, après que Keolis Canada ait menacé de couper ses services dans presque tout le Québec. Mais des intervenants demandent plutôt un projet de transport régional public.

Le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, a annoncé un nouveau financement de dix millions $ pour les entreprises de transport par autobus. Cela, pour éviter que Keolis Canada ne prive de transport collectif les régions de la province, comme la compagnie menaçait de le faire. Ce montant s’ajoute aux huit millions $ déjà reçus l’été dernier par les transporteurs interurbains.

Pour la Fédération québécoise des municipalités (FQM), la course à la rentabilité qui anime les compagnies privées nuit gravement aux services régionaux, moins profitables. Afin que la situation ne se reproduise plus, « le modèle doit changer ».

« Il faut éviter de retomber dans une situation où les municipalités sont prises en otage par une entreprise telle que Keolis Canada, qui décide unilatéralement de mettre fin à un service essentiel, comme nous venons de le connaître »

Jacques Demers, président de la FQM et maire de Sainte-Catherine-de-Hatley

Pour plusieurs intervenants, la véritable solution au problème serait de développer un système public de transport interurbain. Plus tôt cette semaine, le maire de Matane, Jérôme Landry, rappelait que le Bas-Saint-Laurent est en train de développer un projet de transport régional public. L’idée de nationaliser le transport interurbain par autocar est notamment défendue par Québec solidaire (QS), qui souhaiterait l’intégrer à un plan de relance post-Covid.


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