Un sondage mené par leur syndicat révèle que de très nombreux employés du ministère des Anciens Combattants sont victimes de harcèlement et de discrimination au travail. Par peur de représailles, les travailleurs craignent de reporter la situation au gouvernement.
Quelques jours après la sortie d’un rapport accablant sur le climat de travail toxique à Rideau Hall, c’est au tour du ministère des Anciens Combattants d’être pointé du doigt. Selon un sondage réalisé par le Syndicat des employés du ministère des Anciens Combattants (SEAC), plus d’un membre sur trois a été victime de harcèlement dans le cadre de son travail. Et un sur cinq a vécu de la discrimination liée à son origine, son genre, son orientation sexuelle ou autre.
Pourtant, les chiffres du gouvernement sont tout autres et minimisent le problème. La dernière enquête menée par le gouvernement recensait environ quatre fois moins de harcèlement et de discrimination. Selon la présidente du SEAC, Virginia Vaillancourt, cette différence est due au fait que les employés n’osent pas dénoncer à l’employeur la violence dont ils sont victimes, par peur de subir des représailles.
Le SEAC avait déjà appelé le gouvernement à régler ce problème, mais celui-ci n’a pas réagi suffisamment.
Les employés du ministère des Anciens Combattants font face à une très lourde charge de travail, et manquent de ressources pour accomplir leurs tâches. Le problème remonte aux coupes budgétaires du gouvernement conservateur. Les libéraux n’ont pas non plus procédé aux investissements nécessaires pour corriger la situation.