Image : CPAC

Gouverneure générale : une importante pension malgré un rôle désuet et un scandale

L’ex-gouverneure générale Julie Payette continuera de recevoir une pension de près de 150 000 $ par année. Pourtant, sa récente démission est survenue après qu’un rapport ait révélé qu’elle faisait régner un « climat de terreur » chez les employés de Rideau Hall.

L’État fédéral versera annuellement une rente d’environ 150 000 $ à Julie Payette. Celle-ci pourra aussi réclamer chaque année jusqu’à 206 000 $ pour couvrir des dépenses liées à son ancien statut. Ces indemnités sont allouées à tous les anciens gouverneurs généraux, représentants de la Reine au Canada.

Toutefois, Mme Payette a démissionné à la fin de janvier, quand près d’une centaine d’employés ont témoigné dans un rapport indépendant que la gouverneure générale imposait un milieu de travail toxique, fait « de cris, de hurlements, de comportement agressif, de commentaires dégradants et d’humiliation publique ». Plusieurs ont même parlé d’un « climat de terreur ».

C’est pourquoi les trois partis fédéraux d’opposition demandent que Mme Payette ne reçoive pas sa pension.

« Comment peut-on justifier de donner un cadeau à quelqu’un qui a fait quelque chose d’aussi mal, en plus que Mme Payette a démissionné d’elle-même dans un contexte de harcèlement en milieu de travail? »

Jagmeet Singh, chef du Nouveau Parti démocratique

Au provincial, le Parti québécois remet en question le rôle même de gouverneur général et  réclame l’abolition de la monarchie pour le Québec. Au total, cette institution coûterait 67,1 millions $ au Canada chaque année, selon une enquête du Journal de Montréal.

Monarchie ou pas, le harcèlement psychologique au travail est un phénomène qui prend de l’ampleur : les demandes d’indemnisation faites par les travailleurs ont connu un bond majeur dans les dernières années.


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