Quelle est la valeur de Mete ?

Depuis plusieurs jours, une rumeur autour du joueur persiste. Plusieurs équipes seraient intéressées à acquérir le jeune défenseur Victor Mete. De son côté, Mete demanderait à être échangé. Dans ces conditions, ne serait-il pas intéressant pour le directeur général des Canadiens d’écouter les offres ?

Alors qu’il entame sa quatrième saison, le joueur de 22 ans reste une énigme pour plusieurs partisans et pour Marc Bergevin. Défensivement, il possède plusieurs atouts, dont une grande mobilité et une capacité de jouer du côté droit ou gauche de la patinoire. À l’attaque, il démontre un flair offensif indéniable, mais il semble incapable de marquer. Finalement, malgré son talent, il peine à gagner ses batailles le long des rampes ce qui le condamne cette année à l’escouade taxi. S’il joue, il risque d’obtenir un poste de remplaçant comme 7e défenseur. De plus, il ne peut pas être envoyé dans les mineurs de peur, pour les Canadiens, de le perdre au ballottage. Car, il reste un actif intéressant pour n’importe quelle équipe de la ligue nationale. Bref, le jeune défenseur risque de rester sur la touche pour une bonne partie de l’année. Dans ces conditions, on peut comprendre que Mete réclame du temps de glace ou du moins la possibilité de se prouver.

En temps normal, peu d’équipes seraient ouvertes à payer cher pour un joueur comme Victor Mete. Il reste un joueur qui stabilise une brigade défensive sans toutefois faire tourner les têtes. Tout au plus un 3e ou 4e choix au repêchage ou un hockeyeur ayant de la difficulté a percé un alignement de la ligue nationale.

Cependant, si le capitalisme moderne nous a appris quelque chose, c’est que la valeur d’un produit n’est jamais aussi haute que dans une situation de monopole ou d’oligopole face à des clients captifs. Or, c’est plus ou moins le cas actuellement pour Victor Mete.

Rappelons que pendant la période actuelle, les joueurs échangés doivent s’isoler sur une période de 14 jours, ce qui diminue l’intérêt de transiger. Cette situation est amoindrie si l’échange s’effectue entre des équipes canadiennes.  Ce qui fait de Mete un des très rares défenseurs capables de compétitionner rapidement dans la ligue nationale au Canada. Il devient donc un joueur de choix pour les Maple Leafs, les Oilers ou les Canucks. Le dernier voyage des Canadiens nous a permis de voir la faiblesse défensive de ces équipes qui bénéficieraient d’une plus grande mobilité défensive. 

De son côté, Montréal possède en Xavier Ouellet et Cale Fleury des défenseurs capables de prendre une place sur l’alignement. En ce sens, contrairement à ses collègues directeurs généraux, Marc Bergevin a de la marge de manœuvre.

Le faible salaire de Victor Mete ne crée pas de pression indue sur le plafond salarial du club. C’est pourquoi Bergevin est dans une situation enviable. Il n’a pas de grands besoins à combler et la valeur de Mete ne sera probablement jamais aussi grande sur le marché des échanges que d’ici la fin de la saison. Il peut demander un bon prix et ne sera pas pénalisé si Mete garde l’uniforme du tricolore.

Marc Bergevin n’est pas enclin à échanger un défenseur de profondeur comme Mete, cependant, si jamais certains directeurs généraux étaient prêts à offrir un espoir ou plus qu’un 3e choix au repêchage, le directeur général devrait définitivement tendre l’oreille.


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