Photo : StellrWeb / Unsplash

Un économiste a une solution à la dette de la pandémie: taxer les riches

Le remboursement de la dette engendrée par la COVID-19 devrait passer par un impôt exceptionnel sur les grandes fortunes, dit l’économiste et professeur émérite Pierre-André Julien. Il insiste surtout sur le fait qu’il faut à tout prix éviter de faire porter le fardeau de la dette à la population.

Plusieurs se demandent comment les dettes accumulées par les gouvernements pour gérer la pandémie seront remboursées. Pour l’économiste Pierre-André Julien, la solution passe par une imposition exceptionnelle des plus grandes fortunes

Il ne s’agit pas d’une idée révolutionnaire. Après la Première Guerre mondiale, par exemple, plusieurs pays européens ont taxé jusqu’à 60% des revenus des plus fortunés, contre 5% à 10% pour les moins nantis. Même les États-Unis avaient adopté une politique d’imposition très élevée de leurs élites économiques pour aider l’Europe à se reconstruire et pour couvrir leurs propres dépenses militaires. 

L’alternative, soit de taxer les moins fortunés, aurait pour conséquence de creuser davantage les inégalités qui existent déjà dans plusieurs pays. Et la pandémie n’a fait qu’aggraver la situation. Selon un récent rapport d’OXFAM, les 1000 personnes les plus riches de la planète n’auront eu besoin que de neuf mois pour se remettre des pertes financières qu’elles ont subies à cause de la pandémie en 2020. Il faudra plus de dix ans pour que les plus pauvres, eux, s’en remettent.

Au Québec, les revenus des plus riches ont doublé durant les dix dernières années alors que ceux du reste de la population n’ont augmenté que de 15%. Pire, malgré le fait que certaines compagnies, comme le groupe Metro, ont réalisé des profits immenses l’an dernier et ont distribué des millions en bonis à leurs cadres, la tendance penche toujours vers la diminution du taux d’imposition sur les revenus des plus riches.


Vous aimez nos publications?
Suivez Majeur sur vos réseaux sociaux