Les résidences pour aînés haussent les loyers et le gouvernement reste les bras croisés

Des résidences pour aînés procèdent à des hausses importantes de loyer en pleine pandémie. Si des groupes s’opposent à ces hausses, la ministre Marguerite Blais n’intervient pas.

Le Groupe Château Bellevue a récemment annoncé une augmentation allant jusqu’à 20% des loyers dans ses résidences. Dans plusieurs cas, cela signifie choisir entre un loyer trop élevé et un déménagement en pleine pandémie. Le Protecteur du citoyen sonnait déjà l’alarme en 2016 sur les effets néfastes des augmentations de loyer dans les RPA sur la qualité de vie des aînés qui y résident, mais rien n’a été fait pour réglementer la situation.

Cette hausse a été dénoncée par la Fédération de l’âge d’or du Québec (FADOQ) et fait l’objet d’une pétition comptant plus de 11 000 noms et qui est toujours en ligne.

Pour Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire et responsable en matière d’Aînés, le silence de la ministre Blais est inacceptable. Il souligne que les grandes compagnies profitent de la pandémie pour augmenter leurs revenus aux dépens des personnes vulnérables. 

« Le marché des résidences privées au Québec est de plus en plus contrôlé par de grands propriétaires immobiliers. Ces entreprises sont très profitables, elles peuvent se permettre de donner une pause à nos aînés au lieu d’utiliser la pandémie comme prétexte pour s’enrichir encore davantage.»

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec solidaire

Déjà en 2019, les propriétaires de grandes RPA voulaient hausser les loyers. Ils s’étaient heurtés à l’opposition des locataires sans toutefois changer d’idée. De plus, les RPA ont été ciblées par l’imposition de mesures strictes en décembre dernier. Malgré les ressources dont les compagnies disposent, 21 RPA étaient sur la liste rouge en date du 2 décembre dernier.


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