Le ministre de l’éducation a présenté son plan de ventilation pour les écoles la semaine dernière. Or, il est prêt à tolérer un large dépassement des normes en vigueur avant d’intervenir et d’installer des purificateurs d’air.
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a consulté une épidémiologiste afin d’analyser le plan de ventilation du gouvernement. Le syndicat considère que le plan « est insuffisant, incohérent et doit être bonifié. » L’un de ses principaux problèmes est qu’il fixe à 2200 particules par million (ppm) le niveau de CO2 qu’il tolère avant de mettre en place des correctifs. Pourtant, les normes du ministère de l’éducation sont claires : ce niveau devrait être plutôt de 1000 ppm. Or, c’est un problème, car l’étude menée ces derniers mois par le ministère montre que plus de la moitié des classes dépassent ce seuil.
Le syndicat appelle donc le gouvernement à reconnaître une fois pour toutes le rôle des aérosols dans la transmission de la Covid-19 et presse celui-ci d’agir rapidement :
Le gouvernement du Québec n’est pas le seul à être accusé de mettre la sécurité des élèves et des professeurs en danger. À Chicago, le retour en classe est jugé prématuré par les professeurs, qui craignent que cela accélère la transmission de la Covid-19. Un syndicat tient un vote ces jours-ci pour décider d’un moyen de pression qui serait appliqué dès lundi : enseigner à distance, contrairement aux directives des autorités.