Image : Sambeetarts / Pixabay

Une fin de règne amère et désorganisée pour Donald Trump

Alors que sa présidence a été marquée par les déclarations tonitruantes et les rassemblements politiques à répétition, Donald Trump est très discret à moins de 24 heures de son départ de la Maison-Blanche. Les suites des émeutes du Capitole ont réduit le président à un silence presque total.

Contrairement à tous ses prédécesseurs depuis l’invention de la télévision, Donald Trump ne fera pas de discours à la nation en cette veille de passation du pouvoir. Habituellement, les présidents sortants profitent de cette occasion pour mettre leur bilan en valeur. Dans le cas de Trump, ce sera plutôt un message préenregistré qui devrait être diffusé en soirée mardi. Mercredi matin aura lieu son dernier événement officiel à titre de président : une cérémonie de départ à la base militaire Andrews. Inquiets de la grosseur de la foule attendue, des employés du président ont envoyé des dizaines d’invitations non sollicitées, dont à d’anciens collaborateurs qui ont quitté la Maison-Blanche en mauvais termes.

Ces dernières semaines, en privé, le président a continué de répéter à qui veut l’entendre qu’il a gagné l’élection du 3 novembre mais que sa victoire lui a été « volée ». Ce genre de message a alimenté les émeutiers du Capitole, ce qui pourrait entraîner toutes sortes de difficultés pour Trump, incluant des poursuites criminelles, s’il continuait à le répéter ouvertement. C’est pour cela que les employés de la Maison-Blanche s’assurent de contrôler les prises de parole publiques du président. Ses messages sont donc maintenant pré-enregistrés, pour être sûr qu’il n’improvise pas une nouvelle déclaration incendiaire.

Privé de Twitter et Facebook, désavoué par d’anciens proches collaborateurs et donateurs, le président est de plus en plus isolé. Son agenda quotidien, tel qu’affiché publiquement, ne mentionne aucune activité précise. On n’y trouve qu’une seule mention à chaque jour, soit que le président va « travailler de tôt le matin à tard le soir » et « faire beaucoup d’appels et tenir beaucoup de rencontres ». Sa dernière apparition publique remonte au 12 janvier, lorsqu’il est allé visiter la portion de mur qu’il a fait construire à la frontière mexicaine. Autre échec du président : alors qu’il avait promis que les Mexicains en paieraient la facture, ce sont finalement les contribuables américains qui ont financé la construction de ce morceau de mur.


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