Les applications de livraison profitent de la pandémie pour imposer des commissions jugées trop élevées par les restaurateurs québécois. De son côté, le gouvernement Legault refuse d’encadrer ces frais comme l’ont fait d’autres provinces canadiennes.
La pandémie a porté un coup dur aux restaurants, mais certains ont pu se maintenir en vie grâce à la livraison à domicile. Or, les entreprises qui offrent ce service sont accusées par les restaurateurs d’imposer des frais démesurés. Elles sont d’ailleurs visées par une demande d’action collective qui pourraient se solder par le versement de dommages et intérêts. Dans la plupart des cas, elles facturent l’équivalent de 30% de la valeur de la commande. Pourtant, leurs chauffeurs sont souvent payés sous le salaire minimum. Selon le député solidaire Vincent Marissal, il en va de la survie de l’industrie de la restauration au Québec :
De son côté, le gouvernement de François Legault a soutenu tacitement ces entreprises étrangères en refusant de décréter un plafond sur les commissions que celles-ci peuvent imposer aux restaurants. Pourtant, l’Association Restauration Québec (ARQ) a fait plusieurs demandes en ce sens, de même que la mairesse de Montréal Valérie Plante. Pourtant, les gouvernements de la Colombie-Britannique et de l’Ontario ont adopté des décrets pour limiter à 15% les frais exigés par les applications comme Uber et Skip.
Cependant, il existe une alternative québécoise à ces géants américains. La coopérative Eva offre le service de livraison de nourriture et ne charge qu’environ 15% de commission aux restaurants avec qui elle fait affaire.