Des employés de Google ont annoncé, lundi, qu’ils sont parvenus à former un syndicat. Ce sont des années de mobilisation qui sont ainsi couronnées de succès.
Ce sont plus de 225 employés du géant du web, dont des ingénieurs, qui sont maintenant regroupés au sein de l’Alphabet Workers Union (Alphabet étant le nom du conglomérat de Google). Depuis plusieurs années, ceux-ci réclamaient un changement de politique au sein de l’entreprise en ce qui concerne les salaires, le harcèlement et l’éthique. Pour s’unir, des démarches secrètes ont été menées durant la dernière année afin d’éviter des représailles de la part des patrons.
Les syndicats ne sont pas courants dans la Silicon Valley et dans le monde des nouvelles technologies de manière générale. Ce secteur, où les employés travaillent de longues heures chaque semaine sans nécessairement être compensés, est plutôt réfractaire à voir ceux-ci s’unir pour négocier leurs conditions de travail. On peut donc s’attendre à ce que cela crée des frictions avec les dirigeants de Google.
Toutefois, ce nouveau syndicat ne représente qu’une petite minorité des 260 000 employés et contractuels de la firme. Pour l’instant, il n’envisage pas de négocier une convention collective, mais plutôt de se servir de ce gain comme un premier pas pour la création d’une culture syndicale au sein de l’entreprise. Cela contribue à un changement plus large dans la Silicon Valley, où des employés d’entreprises telles qu’Amazon, Pinterest et Salesforce ont commencé à élever la voix pour obtenir de meilleures conditions de travail. Chez Kickstarter et Glitch des syndicats se sont également formés.