Photo : Eva / courtoisie

Une coopérative québécoise cherche à rivaliser avec Uber et Amazon

Alors que la pandémie a forcé divers commerces à se tourner vers des services de livraison en ligne, la coopérative Eva en a profité pour élargir ses services et concurrencer les géants Uber et Amazon. Lancée en 2019, l’application Eva souhaite offrir une option locale et éthique aux gens qui utilisent des services de covoiturage sur le modèle d’Uber. 

La pandémie de Covid-19 a forcé les restaurants à se tourner vers des plateformes telles que Uber Eats et Skip pour survivre. Toutefois, cela vient avec un coût élevé : ces applications exigent environ 30% de commission. Pour demeurer rentables, les restaurants ont dû augmenter leurs prix, renvoyant ainsi la facture aux clients. Or, Eva, une entreprise québécoise, offre depuis peu une alternative moins coûteuse pour les marchands et les clients.

En s’intégrant directement au site de vente en ligne du commerçant, Eva simplifie les choses pour les restaurants mais aussi pour d’autres types de commerces. L’alternative québécoise permet notamment de recevoir sa commande en quelques minutes, avec une heure de livraison précise et un lien de suivi, ce qui lui permet de se distinguer d’Amazon. 

« On vient de donner un bazooka à des commerçants de détail qui se font envahir par Amazon Prime. […] Tout cela de manière socialement responsable, équitable et sans commission pour les commerçants. »

Dardan Isufi, chef d’orchestre opérationnel chez Eva

À l’heure actuelle, plus de 300 commerçants à Montréal, Québec et Saguenay ont décidé de faire affaire avec l’entreprise.

Eva avait d’abord été développée pour offrir un service de transport semblable à Uber mais qui serait plus avantageux à différents niveaux. Puisqu’il s’agit d’une coopérative de solidarité, les employés et les clients sont des membres qui prennent part aux décisions. Cela a également mené à un traitement plus avantageux pour les chauffeurs, qui peuvent choisir d’être payés à la course ou bien à un taux horaire de 18 $ avant pourboire.

L’entreprise a également fait le choix d’une technologie décentralisée pour assurer ses services. En optant pour les chaînes de blocs (blockchain), Eva permet aux utilisateurs de protéger leurs données – comme leurs numéros de cartes de crédit. Cela élimine la possibilité de fuites de données massives comme celle qu’a connue Desjardins en 2019.

Pour l’avenir, Eva a plusieurs projets. Elle veut étendre ses activités ailleurs au Canada et même aux États-Unis, permettre le paiement par crypto-monnaie et électrifier sa flotte de véhicules. L’entreprise veut même traduire son application en différentes langues autochtones.


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